San Antonio => Purmamarca : 30km vélo + 120km pickup

La nuit a été mouvementée. Le vent ne s’est pas calmé et les tôles du toit ont fait un boucan du tonnerre! Nous nous réveillons difficilement malgré un réveil plus tardif d une bonne demie heure. 😴⏰ Une bonne dose de musique est nécessaire pour nous faire sortir du duvet! 


Pour arriver jusque Purmamarca, nous devons suivre l’ancienne RN40 pendant environ 100km puis bifurquer sur la droit, route 58, pour rejoindre le village. Notre première route est entièrement du ripio, pas un mètre d’asphalte, mais la jeune fille du point information m’a dit qu’il ressemblait à celui que nous avions suivi depuis Olacapato. Même si elle est pas mal fréquentée nous partons assez confiants sur ce point là. La seule question est le vent. Nous devrions l’avoir plus défavorablement que les jours précédents mais à quel point?


Dès le départ le ripio est pourri mais vraiment pourri! Un mélange sablo-pierreux ou pierro-sableux qui nous oblige à zigzaguer régulièrement et nous freine pas mal. De plus, le vent est de ¾ face par rafales. Entre deux déchaînements nous pédalons bien mais sinon nous bouffons de la poussière et devons nous accrocher au guidon. Nous faisons 20km en plus de 2h, jusqu’à la première bifurcation où le ripio paraît meilleur. Nous tournons un peu et espérons que le vent ne sera plus aussi défavorable. 🌬🚴‍♀️

Nos deux prévisions tombent à l’eau et mon moral en dessous des chaussettes. J’ai beaucoup de mal à maîtriser le vélo avec tous ces paramètres. Je traverse plusieurs fois la route sur sa largeur a cause des rafales! A certains moments nous ne nous voyons plus. Les mini-tempêtes de sable nous laissent un léger craquelin sur la bouche et dans les yeux. Un vrai plaisir!!! 🙈🙊😭


A 28km, un peu désespérés, nous arrêtons un pickup et lui demandons s’il peut nous emmener. C’est une famille Argentine en vacances, ils sont 4. Walter réagence l’arrière pour faire entrer les bici. Tout notre micmac installé et nous assis pour caler le tout, il est temps de partir! Un essai, deux essais, trois essais... La voiture est enlisée dans le sable! 🚘😬😲 Nous nous regardons avec Axel et sentons un malaise quand Walter nous dit qu’il faut pousser. Sans résultat! 😪😅 Un pickup plus gros passant dans le sens inverse accepte de nous tirer. Harnachés à l’arrière de leur voiture, il suffit de 3 secondes pour sortir de la berme de sable. Walter descend et nous dit avec un grand sourire : « ahora, listo! » C’est parti!!! 😁


Après un certains temps de paysage désertique et pas très beau défilant sous nos yeux, nous arrivons à l’intersection entre notre piste et la route asphaltée. Walter nous propose de nous laisser là ou de nous emmener jusqu’à Purmamarca, village objectif. 1 minute de réflexion plus tard : Purmamarca!! 😁 Quitte à prendre une voiture autant vraiment gagner du temps! 


Nous arrivons à Purmmarca couverts de sable de la tête aux pieds. Même nos narines sont ensablées. Il est 16h30 et nous nous rendons compte que nous sommes restés à l’arrière d’un pickup durant 3h30 de temps en plein vent à nous faire sabler! Notre famille sauveuse doit continuer sa route et décline notre proposition pour boire un verre ensemble. Nous nous installons donc à une terrasse et commandons deux bières pour accompagner nos sandwichs de déjeuner. Il faut ce qu’il faut pour se remettre de toutes ces émotions. 🍻🥪😋


Dernière aventure du jour, trouver un hôtel! Les argentins sont en vacances scolaires d’hiver, une majorité des hôtels sont complets. Nous atterrissons dans un hospedaje familiar, traduction d’auberge de jeunesse avec chambres partagées. Ça ressemble plus à un squat de voyageurs pas très regardants et un peu fauchés. Un malentendu entre le proprio et son sous-fifre fera que nous dormirons dans des lits superposés dans deux chambres séparées! 😔🛌👋 


Purmamarca : journée de repos 

Purmamarca est un village assez joli où l’attraction touristique principale est la montaña de 7 colores. Nous avons décidé de faire une journée de repos ici après nos 6 jours, euh 5,5 jours, de vélo.


Le matin est consacré à de la logistique : petit déjeuner digne de ce nom, mini lessive suite à la tempête de la veille, nettoyage du réchaud, réparation d’un matelas. Suite à cela, nous sommes allés découvrir la montagne en compagnie de tous les autres touristes de passage. Moins impressionnante que celle du Pérou car moins haute en altitude, les couleurs sont néanmoins très belles. ⛰📸☀️


L’après-midi, ras! Nous avons cherché du wifi que nous n’avons jamais trouvé alors nous sommes retournés boire une bière artisanale et bosser un peu notre planning jusqu’à Ushuaia. 🍻🗺 Pour le dîner Bijou a choisi un petit restaurant avec quelques pizzas et des plats végétariens. Nous y rencontrons une famille de cyclotouristes aussi avec deux filles de 7 et 5 ans environ. Ils ont commencé au Pérou il y a deux mois et terminé dans quelques jours à Cafayate. Une belle rencontre pour clôturer ce jour sans vélo.


Purmamarca => Humahuaca => Tumabya : 68km aller + 80km retour

Un peu, beaucoup, frustrés de notre tentative de la pampa de San Antonio, nous avons décidé de rejoindre Humahuaca, village de la montagne aux 14 couleurs, en vélo. Nous avions pensé faire cette visite en excursion par bus mais ce serait louper 140km de bicicletas! 🚲😆🤪 


Nous quittons donc Purmamarca à 10h, décalage argentin toujours en rodage, et empruntons la RN9 pour 68km avec 700m de dénivelé environ. Rien de très folichon comme étape, un faux-plat montant avec quelques coups de cul et le vent de face! En ce week-end de vacances, la circulation est dense et même si les argentins croisés dans les premiers villages nous ont beaucoup félicité, sur la route ils sont plutôt impatients!!! Étape avec de beaux paysages montagneux mais pas hyper génialissime. 

Nous dormons dans un camping, aux installations spartiates, où nous sommes mieux accueillis par nos voisins campeurs, tous fans de nos vélos et de nos jambes, que par la proprio! ⛺️😴


Notre mission du jour est de monter à la montagne des 14 couleurs, environ 30km, puis de partir dans le sens inverse de la veille dans l’après-midi. 

Nous avons lu des récits de voyageurs qui sont montés en stop. Nous tentons donc notre premier vrai pouce argentin! 😇😃👍 Plusieurs voitures passent devant nous mais elles sont complètes. 25min plus tard, non nous ne sommes pas patients, nous optons pour l’association de transport à 300 pesos par personnes (10€). Nous tombons avec deux françaises avec qui nous discutons un peu durant l’ascension. Arrivés la haut, nous nous rendons compte que la patience nous aurait permis de monter gratis! Bref, nous profitions du paysage. La quebrada d’Humahuaca mérite amplement son inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO! 🤩😮⛰


Après un déjeuner sandwich 🥪, nous partons pour notre étape de vélo. Le vent est encore de face, allez comprendre, mais le faux-plat est lui descendant. Nous avalons les km à plus de 20km/h de moyenne. En moins de 4h, nous dépassons notre objectif et arrivons à Tumbaya à 80km du point de départ. Malgré la circulation aussi dense que la veille et un vent de fou sur la fin, nous avons été de vraies fusées! 🚀🚗🚴‍♀️🚴🏽‍♂️


Tumbaya => Embalse Las Maderas : 84km

Malgré un dodo de 10h, le réveil est dur. J’ouvre la tente après 20 min pour le pipi du matin et découvre un ciel très nuageux. Pas un centimètre de ciel bleu à l’horizon et les sommets des montagnes qui nous entourent sont cachés! 😟☁️ Le temps de se préparer et de tout ranger, l’humidité et le vent sont apparus et quand nous partons le compteur annonce 2ºC. Il caille grave, nous sommes vêtus de toutes les couches que nous avons! 🌬🌡 


Nous pédalons à peine 5km et Axel me propose de nous arrêter dans un attrape-touriste pour boire un thé et se réchauffer. J’accepte tout de suite, mes pieds et mes mains sont gelés et piquent à pleurer! 😭 Le site est bondé et nous mettons une heure à être servis mais les boissons chaudes sont salvatrices. A 85 pesos (env 3€), j’ai envie de dire heureusement. 

Nous nous rhabillons de la tête aux pieds. J’ai juste un problème avec mon gant droit que je n’arrive pas à camoufler sous la veste de pluie et là doudoune! Je demande donc à une dame qui ne comprend pas l’espagnol... surprise, elle est française. 🧤😂 Nous discutons avec cette famille de Vienne très sympathique encore un bon quart d’heure! 


Il est 11h30, vrai départ de l’étape. L’air c’est un peu réchauffer même si le vent est toujours défavorable. Nous avançons d’une trentaine de km avant de déjeuner dans un petit restaurant local avec un menu soupe/plat comme nous connaissons! Ce sera « estofado de cordero », couscous mouton avec du riz à la place de la semoule! 🐑🍲😋 Nous discutons de nouveau de notre aventure avec un argentin. Il connaît certaines villes de France et nous félicite pour le titre de champion et le voyage. Nous en profitons pour lui demander la météo des prochains jours sur Salta : ensoleillé demain, nuageux les 2 jours suivants et pluie pour le week-end dit Google. Croisons les doigts pour demain surtout! 🌤🤞🤞


Après le déjeuner, l’air s’est définitivement réchauffer : la température ou la descente en altitude (presque 1000m) ou les deux. Nous passons San Salvador de Jujuy, capitale du département, sans traverser la ville pour gagner du temps. De loin ça n’a pas l’air très beau non plus. Nous nous retrouvons sur un espace de périphérique que nous quittons au bout de quelques km car la bande d’arrêt d’urgence se rétrécie fortement. Nous empruntons le periph’ du periph’!!! 


Dès que nous quittons la ville les paysages deviennent plus verts! Nous retrouvons des arbres et des prairies. Malgré l’hiver beaucoup de feuillus ont encore leurs feuilles! C’est plutôt agréable après ces semaines d’altitude et de plaines arides! 🌲🌳🍃 Nous avançons jusqu’à « Los Diques », lacs artificiels créés par des digues, où nous trouvons un spot de camping au top. Noté sur notre appli magique, il s’agit d’un coin herbage en retrait de la route et au bord de l’eau. Il y a même de quoi faire du feu, même si le bois trouvé demande beaucoup d’entretien à Bijou! Au top! 🔥🏕😃


Embalse Las Maderas => Salta : 65km/700mD+

Au départ de notre petit coin de paradis au bord du lac, nous passons un col assez doux pour redescendre ensuite sur Salta, Route très sympathique presque jungle. Nous nous installons au camping municipal où nous retrouvons Céline, Rémy et leurs deux filles par hasard. 

2 jours de repos dans cette grande ville qui ont été plus de bullage que de tourisme. Nous en profitons aussi pour inaugurer les barbecues argentins qui sont une tradition et présents partout! Un peu de viande, de la bière ou du vin et de bonne histoires de cyclistes! Les aventures de Rémy et Céline nous inspirent et nous donnent envie. 😃