Cosapa => Turco : 72km

Le départ de Cosapa est plus tardif qu’habituellement pour 2 raisons : 

  • Il a fortement gelé cette nuit (les pains ont même gelés dans la sacoche) et nous étions à l’abri du soleil donc l’ombre longtemps, nous devons attendre que la tente dégèle et sèche. ⛺️❄️
  • Nous avons rencontrés deux jeunes cyclistes québécois, Edouard et Matthieu, avec qui nous avons discuté. 🚲🇨🇦 Ils traversent le Pérou et la Bolivie pendant leurs vacances universitaires. Ils empruntent principalement des chemins, nous nous souhaitons donc bonne chance et peut-être à dans quelques jours au Salar. 

N’ayant pas de point d’eau dans notre garage, nous nous arrêtons au rio pour nous laver les dents et remplir les gourdes! Qui voyons nous arriver? Edouard et Matthieu qui n’ont malheureusement pas trouver la route qu’ils cherchaient. Nous voilà partis à pédaler à 4... 

Rien à signaler sur l’étape. Une belle route asphaltée toute neuve avec quelques petites bosses. Nous arrivons à Turco, petit village bolivien qui ne nous inspire pas plus que cela. Nous faisons les courses pour le goûter, jus d’abricot pour nous, Simba (boisson gazeuse bolivienne) à la pomme verte (couleur vert flash) pour nos compagnons et partons chercher un spot à l’abri du vent dans la pampa. 

Nous tombons sur un centre expérimental sur les camélidés. Après une brève discussion et un regard larmoyant, l’ingénieur accepte de nous mettre à disposition une salle pour la nuit. Nous demandions un espace extérieur à l’abri du vent et nous retrouvons à l’intérieur avec électricité et toilettes, le luxe!!! 😃👌⛺️🚽


Turco => Après Opoqueri : 90km

Peu après le réveil, un peu plus au chaud que d’habitude, nous avons la visite de deux compères canins. Un blanc et un beige, croisés porte et fenêtre, avec un beau potentiel mais la gueule tordue... 🐶

Nous sommes Jeudi matin, jour de match! Axel est excité comme une puce et veut absolument voir le match ou au moins essayer. Le prochain village étant à 57km nous devons partir assez tôt afin de le rallier avant le déjeuner. ⚽️🇫🇷🇦🇹


Partis en avance à la recherche d’un peu d’eau, les garçons nous rattrapent à 20km après 2 rio asséchés. Qui nous voyons arrivés derrière sur leur petites pattes de chiots? Les deux compères canins! Malgré des cris et des ordres de rentrer, ils nous suivront encore 10 bons km. 😮😥


Nous rejoignons Ancaravi pour la pause avec une grosse envie d’un poulet frites! Il n’y a qu’un seul restaurant avec une télé sans antenne et des plats uniques un peu chers. Il ne faut pas croire les mamitas boliviennes sont dures en affaires! 💵🤑👵🏻Déception totale... 😭 La tienda d’en face nous permettra quand même de connaître le score final, la qualification des bleus et l’élimination du Pérou ! 😃🎉🎊


Pour ce qui est de la route, toujours de petites bosses asphaltées. Nous irons jusqu’à un bassin de rétention vide creusé dans le sable. Parfait spot à l’abri du vent même si la température nocturne descendra en dessous des -5ºC dans la tente. 🌬⛺️🏜


Après Opoqueri => Villa Rosario : 75km

Avec la fraîcheur nocturne, le départ est plus tardif. Il faut attendre que ça dégèle et sèche : la tente, l’eau dans les bouteilles pour le thé, les vélos.... 


Sinon l’étape est plutôt plate avec un seul pic à Huachacalla, village de ravitaillement. En effet, nous partons pour notre premier Salar et même si nous prévoyons de le traverser en un seul jour il y a très peu de ravitaillement avant et après. 🍝🥪🍜 Les courses faites pour 3 jours, nous montons notre « col » de la journée. Les boliviens ne connaissent toujours pas les lacets! 😪😤


De notre spot déjeuner, en haut de la côte, nous apercevons Sabaya le dernier vrai village avant le Salar. 25km d’une grande ligne droite, nous séparent. Nous quittons l’asphalte pour une piste moitié caillouteuse- moitié sableuse. Nous terminons la journée à Villa Rosario, « hameau fantôme » avec des constructions toutes neuves et vides. Nous campons dans la salle communale à l’abri du vent avec électricité et un robinet à proximité! 🚰🎊💡

Nos jeunes compagnons testerons pour la première fois le goûter post-pédalage! Un changement radical dans leur organisation et pour leur estomac surtout! 😋Le partage c’est fait pour s’échanger les bons trucs aussi 😉


Villa Rosario => Tres Cruces : 73km

Nous y sommes! Samedi 23 Juin, nous allons traverser notre premier Salar celui de Coipasa! Axel m’en parle depuis des semaines. Il a tellement hâte! 

En tout, nous devons faire 70km pour le traverser entièrement et rejoindre le village de Très Cruces. En dormant à l’intérieur la préparation matinale est bien plus rapide! 8h02 nous sommes sur le départ! 🚦⏱ 


14 km nous séparent de l’entrée, une « bonne » piste de terre et de cailloux avec descente et montée pour s’échauffer. Ensuite nous suivons des traces de 4x4 pour entrer dans cette immense étendue de sel. Nous devons contourner le cerro (montagne) au centre par l’est pour rejoindre Coipasa, village perdu au milieu, puis suivre la direction S-SE. Nous traversons différents passages plus ou moins humides, plus ou moins sec ou encore plus ou moins lisses. Nous déjeunons au 45ieme km au milieu de ce blanc immaculé seuls au monde! Tous les 4 tranquilles avec nos vélos. 😆🚲 Le bonheur!! 

La fin est moins idyllique, broye testicules décrira Edouard. Le sel n’est pas lisse et forme des mini monticules très dures sur lesquels pédaler est difficile et désagréable. Nous poussons donc notre monture sur environ 4km. 😢 Nous finissons la journée par une piste avec 10cm de sable où nous descendons encore du vélo. 


Nous arrivons exténués, vidés après 6h30 d’efforts à Tres Cruces où nous nous installons dans la salle communale. Ce soir, c’est pasta Party et dodo tôt! 🍝😴


Tres Cruces => Llica : 39km

L’étape du jour est assez courte : 37km et l’habitant croisé hier nous a dit que la piste est dure (pas de sable). Confiants, nous prenons donc notre temps ce matin. Pas de réveil, pas de stress. ⏰🌅


La sortie du village est comme l’arrivée de la veille, très sableuse. Nous commençons donc par pousser, ça commence bien!!! La suite ne sera qu’une succession de phases sableuses où il faut appuyer fort sur les pédales voir descendre et pousser, des phases type tôle ondulée qui secouent fort... Marine fait sa première chute depuis la reprise. Un banc de sable à droite, une crevasse à gauche, 3 secondes de doutes et bam! La roue avant se bloque et Marine passe par dessus. Résultat : un bleu au mollet gauche, un à la cuisse droite, une bonne égratignure au coude droit. 😤🤕


Nous avançons doucement tellement doucement que nous déjeunons sur la route. 

Purée mousseline-sardines à la tomate pour nous requinquer pour les 15 derniers km... 🥫🥔 Un des 4x4 croisés ce matin est déjà de retour. Parfait pour le moral... 😢🚘


Une dernière petite côte à passer et nous arrivons sur Llica. Nous nous attendons à un Village touristique mais notre ressenti n’est pas le même... Mathieu et Edouard qui sont à la recherche d’un distributeur automatique n’en trouve pas et nous le seul hôtel présent sur la place ne nous inspire pas. 🏨💵 Nous décidons donc tous les 4 de se supporter encore jusqu’à Uyuni et de camper ce soir. Après quelques renseignements à la base militaire nous atterrissons dans l’école des instituteurs à la sortie de la ville. Entre 2 bâtiment, protégés du vent! 🌬💨