Huancayo - Mariscal Cáceres : 75km

La sortie de Huancayo se fait, comme dans toutes les villes, au milieu d’un trafic assourdissant et polluant. La vigilance est de mise pour éviter les multiples pièges : arrêt inopiné des colectivos ou taxis, huecos, piétons... Heureusement, nous retrouvons vite notre route ou la circulation est plus fluide et surtout où nous avons la place de rouler! 🚌 🚲🚛

L’étape du jour nous emmène en haut d’un col à 4000m, et oui encore, pour ensuite redescendre le long du fleuve Mantaro. Nous entamons donc nos 30km de montée sous un soleil resplendissant, rare ces derniers temps, avec une chaleur dont nous n’avons plus l’habitude non plus... ☀️😅🌡 Rien à signaler, la pente n’est très raide même si nous sentons les derniers km dans les cuisses et la route est belle. Nous entamons la descente avant le déjeuner et nous arrêtons au village d Acostambo dans l’espoir de trouver une truite fraîche (conseil d’un blog de cycliste) ! Malheureusement, pas de truite et le petit restaurant où nous nous asseyons ne s’avère pas un choix judicieux... Très long au service par rapport à l’habitude péruvienne pour les menus et un choix de plat pas du tout à notre goût, viande presque pas cuite pour Axel et surprise d’un foie de mouton pour moi. Nous mangeons donc patate-riz tous les deux... 🤐🐑 

La decente se fait toute seule et nous restons attentifs car des eaux thermales sont présentes sur le chemin! Nous passons bien le panneau indicatif mais le chemin d’accès est en pente raide en direction du fleuve et ensuite nous ne voyons qu’une canopy pour traversée... Avec les vélos c’est un peu compliqué! Tant pis pour les bains, nous continuons jusqu’à notre point final du jour Mariscal Cáceres. Nous installons la tente dans le petit espace d’herbe, tout petit, du commissariat où deux chiots nous font la fête toute la soirée et nuit. 🐶


Mariscal Cáceres - La Esmeralda : 76km

La discussion avec les policiers présents la veille, nous a appris que la route se détériore jusque Mayocc, ville à plus de 100km. Les huecos, nids de poule, doivent faire leur apparition. En vélo cela peut être moins dérangeant qu’en voiture, Les zigzag d’évitements sont plus simples. En plus, le profil n’est pas trop difficile : arrivée ce soir à une altitude plus basse avec deux-trois bosses à passer dont seulement une assez pentue. Nous partons donc confiants pour cette étape de canyon! 

La route se transforme finalement en piste sur certaine portions. Les huecos sont tellement gros et nombreux que l’asphalte disparaît et nous nous retrouvons sur de la terre très poussiéreuse ou au milieux de gravier/cailloux. Certains passages étroits, entre falaises et précipices, nous obligent à nous arrêter pour laisser passer les camions ou bus. 🚌🚛 Le partage de la route est plus compliqué que la veille mais rien de dramatique! 😅 Nous déjeunons en haut de la dernière bosse où nous trouvons enfin une trucha (truite) que nous voulions hier! 🐟 🍚😋 

La descente, beaucoup moins rapide que la veille, nous emmène jusque La Esmeralda, village au milieu des champs d’orangers et d’avocatiers, où nous installons la tente dans le parc sur la place principale. Gringos et voyageurs à vélos, nous sommes une vraie curiosité pour les enfants du coin. Une quinzaine nous bombarde de questions durant plus de deux heures et le lendemain matin au petit déjeuner (7h) ce sera cinq ou six autres. Mais où sont les parents??? 😂😳 Le partage et la découverte sont la base du voyage, nous devons donc accepter aussi dans le sens inverse. Il y a des fois où c’est à nous d’expliquer le pourquoi du comment et notre vie en France! Et puis Axel pratique l’espagnol en même temps! 


La Esmeralda - Huanta : 65km

L’itinéraire du jour est plus vallonné que les deux précédents. Nous devons quitter le canyon et commencer le col qui nous permettra d’atteindre Ayacucho. En même temps, la route redevient asphaltée à partir de Mayocc, ville à la moitié du chemin! 😃🎉

Toujours sur nos gardes, les 30 premiers km se déroulent sans encombres. Le trafic est un peu moins dense que la veille même si nous prenons de la poussière plein les narines! Nous croisons par pur hasard une péruvienne qui a fait ses études en France au moment du goûter. Nous bavardons un peu avec elle des deux pays tout en dégustant oranges et paltas de son jardin. 🍊🥑🍞 Elle nous explique son parcours, son ressentie sur la France et ses projets d’hôtels, canoë, sorties vtt dans la montagne! Une discussion très intéressante!

Nous reprenons ensuite la route et finissons la descente. Nous entamons ensuite notre bosse du jour d’une vingtaine de kilomètres. Pas de pourcentage très hard mais nous nous élevons doucement pour prendre de la hauteur et découvrir des panoramas superbes. Nous passons d’un paysage sec voir aride aux coloris plutôt rouges à des sommets verdoyants où la végétation est plus diversifiée et où nous entendons régulièrement de l’eau coulée. 🌴🌱🌿 💦 Nous profitons d’un coin ombragé avec une rivière canalisée pour faire la pause déjeuner. Après 3 jours sans douche et très peu de commodités, nous avons besoin de nous débarbouiller! 🚱🔞👃🏼😅

Noodles saveur gallina, palta et paccay (offert par un péruvien en ramassant pour les vendre au marché), espèce d’haricot d’arbre dont on mange la pulpe autour de la graine! Parfait pour nous requinqués et finir nos 10km jusqu’à Huanta. En arrivant dans la ville, nous ne connaissons pas notre lieu de villégiature. Nous hésitons à faire des courses et continuer pour camper un peu plus loin. Nous optons finalement pour l’option bomberos et nous dirigeons vers la caserne pour quémander un espace. Nous arrivons devant un bâtiment aux couleurs pompier mais découvrons un restaurant cafétéria! Les jeunes gérants, dont lui est pompier volontaire, nous explique que la caserne à déménager il y a un an et que le confort est encore spartiate! Ils nous invitent à passer la nuit chez eux dans une pièce encore en travaux mais où nous pourrons installer les matelas sans problème. Nous passons donc la soirée avec Omero et Mila à découvrir la ville et discuter de tout et de rien. 

Nous définissons cette journée comme très réussie! Des rencontres, de la générosité du partage inopiné et très agréable! Y’a des jours où tout roule 😅🚲😉


Huanta - Ayacucho : 47km

Dernière étape de la semaine pour rejoindre Ayacucho! Après notre col à 2900m, nous entamons une descente de 10km avec quelques lacets comme les aime Axel! Puis nous remontons un peu dans un trafic dingue, pour un dimanche, pour rejoindre les portes de la ville. 

Citée considérée comme le berceau du groupe terroriste, ..., elle a été très longtemps enclavée. Ce n’est que depuis quelques années que liaisons de bus et d’avion ont reprise et que les touristes peuvent (re)venir. Comme souvent au Pérou, son histoire est très liée avec celle des Incas et plusieurs sites archéologiques sont présents dans les environs mais Ayacucho, anciennement Huamanga, a aussi un lien avec la guerre contre le Chili. Le général Sucre a même une magnifique statue au centre de la Plaza Armas. 

Nous avons un contact Couchsurfing pour nos deux nuits. La rencontre est un peu difficile car nous poireautons, euh attendons, 2h puis presque 4h sur la place qu’il règle un mystérieux problème de clefs. 😣 Un des traits de caractère des péruviens est qu’ils veulent toujours aider. Ils disent très rarement non alors que la situation le mériterait. Avec les vélos, la visite des villes est un peu compliquée et nous nous serions organisés autrement si nous avions eu dès le départ toutes les informations! Nous qui étions arriver tôt dans l’espoir de profiter de la ville, c’est raté!

Bref, nous retrouvons Misael vers 19h30 et allons prendre nos quartier... Euh non, pas tout de suite car nos prédécesseurs ne partent qu’à 21h... 😣😩 

Direction le centre ville pour boire une bière et dîner en attendant. Même ça est une expédition, dans ce pays où les bars/terrasses n’existent pas vraiment. Soit nous trouvons un restaurant qui a des bières, aucuns petits qui fait des menus n’en a, soit il faut aller en karaoke! Euh....🍻🎶🎤🤭🙄